Lisbonne aurait beaucoup changé. Lisbonne serait devenue la dernière capitale branchée après l'Exposition universelle de 1998 et son florilège de chantiers : une nouvelle gare, un nouveau pont, le Parc des Nations et… surtout les désormais fameux " docas ", ces anciens docks alignés au bord du Tage, aujourd'hui réhabilités et reconvertis en restaurants, bars et discothèques. Quinze ans. Quinze ans que je n'y étais pas revenue. C'est donc vaguement inquiète que je retournai vers la ville des poètes. Y retrouverais-je l'Alfama tel que je l'avais connu, avec ses ruelles où l'on faisait griller les sardines sur le pas de sa porte ? Y retrouverais-je les vieux tramways bringuebalant sur le pavé ? Y retrouverais-je l'ambiance propre à cette ville hors du temps et de l'espace, comme détachée du continent et à la dérive vers son glorieux passé ? Y retrouverais-je la ville blanche d'Alain Tanner ?
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