Depuis Téhéran, nous avons traversé le nord de la République islamique pour nous rendre au Turkménistan. Un accueil inouï des Iraniens. Invitations à déjeuner, à dîner, à dormir. C'en était presque comique. Là-bas il semble que l'étranger soit roi. Nous avions l'impression d'être les premiers touristes qu'ils aient à se mettre sous la dent depuis longtemps. Et cette fierté aussi, que l'on ressentait nettement chez eux, à s'afficher avec des " occidentaux ". L'un d'eux nous a expliqué que si les iraniens étaient accueillants à ce point avec l'étranger, c'était pour faire pendant à leur gouvernement, pour montrer que le peuple iranien n'était pas comme son gouvernement.
Notre plus grande surprise (et fou-rire), a été à Gorgan, une petite ville du Nord, lorsque nous sommes entrés dans un cybercafé pour demander un renseignement. Sans autre forme de procès, le patron et deux de ses amis ont abandonné leur clients, nous ont fait signe de les suivre, ont appelé un taxi et nous ont conduits à notre destination. Nous étions en bonne escorte ! Le tout sans parole ou presque. Puis ils ont réglé le taxi, refusant énergiquement que nous payions.
Même les commerçants étaient réticents à nous faire payer ! Jusqu'au patron d'un grand hôtel de Mashad qui nous invita pour notre prochain séjour : " Vous serez mes hôtes." Et Ali, rencontré par hasard, qui ne voulait plus nous quitter. Il semblait sur le point de pleurer lors des séparations. Il avait vainement insisté pour que nous venions dormir chez lui. Il s'était démené pour passer dans son village en notre compagnie. Il voulait être vu avec nous. Oui, très déroutant tout ça.
Malheureusement j'ai fait peu de photos. Sans doute l'ambiance extrêmement lourde et pesante pour une femme. Je n'avais qu'une seule envie : arracher ce voile qui me tenait chaud et entravait mes mouvements et passer rapidement mon chemin...
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