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Exposition : " Au village, dans les Tian Shan "

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Les Tian Shan, ou Monts Célestes, s'élèvent à plus de 7000 mètres d'altitude et s'étendent aux confins de la Chine et du Kirghizstan. La région de Naryn, au coeur du Kirghizstan, se trouve sur l'ancienne route de la Soie. Sur un haut plateau, à 3000 mètres d'altitude, un village, situé à l'écart des routes, semble comme abandonné du reste du monde. Jamais on n'y voit d'étranger. Les rares touristes s'arrêtent à Naryn, le chef-lieu, à une cinquantaine de kilomètres. Des traditions étonnantes, comme le vol de l'épouse ou le sacrifice du cheval, ont été préservées en ce territoire oublié.

Les Kirghizes, peuple semi-nomade, ont été sédentarisés par les soviétiques en 1917. Ce village de 1800 habitants a été construit à la hâte par les Russes dans les années 30. Longues pistes de terre rectilignes, maisons aux toits en tôle, pas de " place du village ". On s'y déplace encore à cheval. Pas d'eau courante. Certaines maisons n'ont pas l'électricité et seules une douzaine d'entre elles possèdent un téléphone. Les ordures sont recyclées individuellement par chaque famille, et les toilettes consistent en un trou entouré de trois planches au fond d'un champ.

Après la chute de l'Union soviétique, en 1991, le Kirghizstan est devenu indépendant. Un choc économique pour le pays qui n'y était pas préparé et un grand sentiment d'abandon aussi. Depuis, ce village vit en quasi autarcie et sa population survit tant bien que mal. Le Kirghizstan est devenu l'un des pays les plus pauvres au monde. La majorité des hommes se sont trouvés au chômage du jour au lendemain. Certains sont partis vivre à Bichkek, la capitale, à une journée de route de là, avec leur famille, dans l'espoir de trouver un travail. D'autres ont dû s'exiler plus loin encore, en Russie. Les plus chanceux n'ont trouvé que des emplois subalternes. C'est ainsi que d'anciens ingénieurs sont aujourd'hui gardiens de nuit dans la capitale. Au village, le kolkhoze a fermé, la station météorologique aussi, toutes les terres ont été redistribuées. Seule richesse des habitants : leur troupeau et un lopin de terre où ils cultivent des pommes de terres qui constituent l'essentiel de leur alimentation. C'est avec l'argent d'une partie de la récolte qu'ils achètent les produits de première nécessité : sel, sucre, huile...

Seul commerce du village, une petite épicerie où l'on trouve bonbons, biscuits, tablettes de chocolat, sodas et bouteilles de vodka. De l'époque soviétique, il ne reste que l'école et l'administration - le taux d'alphabétisation est de 99 %. Une petite mosquée à la coupole d'argent étincelante a récemment fait son apparition.

Les habitants ne se plaignent jamais et restent très dignes. Les visages sont épanouis et souriants, les regards vifs. Un lien social extrêmement fort permet à cette communauté de tenir. Les apparences sont sauves, même si la gaieté n'est pas là.

Ces photos ont été réalisées entre octobre et novembre 2004, à l'occasion d'une série de reportages pour la presse écrite.

Exposition du 22 septembre au 31 décembre 2005

au restaurant le Vin des Rues

21 rue Boulard

75014 Paris

M° Denfert-Rochereau

Vernissage jeudi 22 septembre 2005 de 18 à 20 heures

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Exposition : Le Caire, instants volés

Danslesruesdemokattam Il est un Caire qui se cache, un Caire qui veut taire sa misère, un Caire qui reste à l'écart des circuits touristiques. De Mokattam, la cité des ordures, aux cimetières, où vivent les moins riches, en passant par les banlieues populaires, où l'étranger est dévisagé, ces îlots, mis bout à bout, constituent une importante superficie de la mégalopole.

Nombreux sont ceux qui m'ont reproché : " Pourquoi tu photographies ça ? Pourquoi tu ne montres pas les pyramides ? " Ils savent... ils ont lu certains reportages... ils ont vu leur dignité injustement atteinte... D'autres ont tenté de m'interdire de prendre des photos. Au nom de quoi ? Il faut séduire, négocier. Parfois, on frise l'émeute. D'autres encore se sont prêté gaiement au jeu des photos, les séances dégénérant souvent en fous rires.

Comment leur expliquer ma fascination pour les nuits envoûtantes dans les cimetières, des nuits imprégnées de magie et de poésie, les soirs de zikhr (musique par laquelle entrent en transe les soufis), ou encore ma tendresse pour les enfants des rues en mal d'amour ?

Pour la première fois, j'ai regretté des clichés qui n'ont pas eu l'heur d'exister. Un nombre incalculable de photos perdues dans cette ambiance d'attentats et d'islamisme fanatique palpable. Pour la première fois je me suis résignée à traverser des endroits sublimes, appareil bien rangé dans sa sacoche, bouillant de ne pouvoir le sortir...

Cette exposition présente un condensé de ce que j'ai pu voler lors de mes différents reportages... Parfois, heureusement, j'ai pu travailler en toute quiétude, chaleureusement accueillie par un commerçant ou un artisan qui m'ouvrait grand sa porte et m'offrait un moment d'hospitalité, comme Khedre, par exemple, qui travaille sur les chantiers et que j'ai rencontré chez son beau-frère, le patron d'un fournil. Je pense aussi à Faten, petite fille des rues, et à son sourire magique. Onze ans à peine, cette petite reine avait compris que seul son sourire pourrait l'aider à survivre car il lui permettait de faire oublier ses haillons.

Exposition du 7 mai au 10 septembre 2005

au restaurant le Vin des Rues

21 rue Boulard

75014 Paris

Vernissage jeudi 12 mai à 18 heures

Voir les photos : http://sylvielasserre.blogs.com/photos/le_caire_instants_vols/index.html

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