C'est la tombée de la nuit. Ils sont assis par centaines sur les pierres de ce cimetière délabré autour de la mosquée, loin des regards. Ils mangent un repas gratuit distribué grâce au don généreux (le nazre) d'un riche musulman. Un hadra (lieu où dansent les soufis sur la musique zikhr) s'est improvisé. Les soufis sont déjà en transe. Plus loin, dans le dédale des " ruelles " entre les tombes, les gamins sont partout, par dizaines. Les tombes, qui comportent des pièces, sont habitées par les nécessiteux de la ville. Du linge sèche. Là, une buvette s'est installée.